L'or que nous trouvons aujourd'hui encore dans des mines provient en réalité d'un phénomène d'explosion d'étoiles qui ne s'est pas reproduit depuis des milliards d'années. Cependant, de nombreux chimistes se sont intéressés à l'or, et aux alternatives pour en produire plus facilement. Il existe bel et bien des manières de fabriquer ce métal précieux manuellement, même si aucune méthode pour synthétiser l'or n'est officiellement connue.
Fabriquer de l'or avec du mercure ou du plomb : les chimistes ont réussi !
La composition du mercure, en termes d'atomes, est très proche de celle de l'or : 80 protons et 80 électrons (contre 79 de chaque dans l'or). De plus, ce métal peut être transformé en un liquide naturellement attiré par l'or. Malgré tout, pour avoir une base chimique similaire à celle de l'or, il faut pouvoir retirer 1 proton et 1 électron au mercure.
L'électron, qui tourne autour de l'atome, peut être supprimé. Mais le proton, tapi sous des électrons, est en place grâce à des forces particulièrement puissantes, contre lesquelles on ne peut rien. La seule solution serait de mobiliser un accélérateur de particules. Pourquoi personne ne le fait ? Parce qu'il faudrait une énergie phénoménale (comme celle d'un réacteur nucléaire) pour anéantir ce proton qui empêche de finaliser le processus !
Bien évidemment, même si le fait de recourir au nucléaire pour former de l'or paraît totalement démesuré, cela a déjà été testé par le passé. On a bien réussi à générer un or synthétique, mais il était radioactif.
Par la suite, les scientifiques ont continué à travailler pour développer un réacteur différent, qui fonctionne avec une fusion impulsionnelle et dont les températures grimpent au-delà du billion de degrés. Grâce à cela, on a obtenu un or sans réaction neutronique, stable sur le plan chimique. Mais malheureusement, en procédant ainsi, on n'arrive à sortir que de très faibles quantités, ce qui n'est toujours pas rentable.
À noter que le mercure n'est pas le seul métal permettant potentiellement de fabriquer de l'or. On peut aussi y parvenir avec du plomb, dont la composition est à nouveau assez proche de l'or (en termes de protons et d'électrons). Mais comme toujours, il faut utiliser le principe de l'accélérateur de particules pour retirer les protons et électrons « en trop », et encore une fois, cela demande des moyens techniques considérables.
Bien qu'elle éveille la curiosité des consommateurs, cette méthode reste totalement inaccessible aux particuliers, parce que l'équipement requis pour se lancer nécessite des dépenses inimaginables.
Une bactérie pour fabriquer de l'or ?
Une bactérie nommée Metallidurans Cupriavidusles fascine tous ceux qui cherchent la recette d'un or synthétique : elle est capable de transformer le chlorure d'or en un or solide, pur à 99,9 %. Le tout sans réacteur nucléaire ! Le chlorure d'or en tant que tel n'a pas de valeur, car c'est un composé instable et dangereux pour l'Homme. En revanche, les chimistes ont déjà réussi à le transformer en paillettes d'or 24 carats, en laissant le processus de métabolisation des cellules continuer pendant une semaine.
Mieux encore, on peut obtenir des pépites d'or avec une autre bactérie : Delftia acidovorans. Celle-ci génère une molécule qui a pour propriété d'agir sur les ions d'or en suspension dans l'eau, en sécrétant du delfibactineA. La réaction se produit en quelques secondes seulement, à température ambiante et dans un climat au pH neutre. Ici, pas besoin de réacteur nucléaire dangereux pour la planète ou de températures extrêmement hautes, puisque tout peut se faire dans un laboratoire traditionnel.
Ce procédé, appelé biominéralisation de l'or, n'est malgré tout pas totalement écologique et généralisable… Car pour obtenir un kilogramme d'or, il faut consommer pas moins de 200 000 mètres cubes d'eau.
Où trouver de l'or ?
Vous l'avez certainement compris : n'importe qui ne peut pas s'improviser chimiste et se lancer dans la conception d'or directement chez lui. Pour autant, tout n'est pas perdu : il reste encore de l'or dans nos terres, et certains n'ont pas hésité à partir en chercher…
Concrètement, en faisant quelques recherches, on peut rapidement s'apercevoir qu'il y a de l'or dans la nature en France, à peu près dans toutes les régions. Les personnes qui trouvent l'or et le ramassent sont appelées « orpailleurs » : ces artisans en font souvent une passion plus qu'une activité principale… Mais s'ils se perfectionnent, ils peuvent espérer gagner beaucoup d'argent.
Il ne suffit pas de savoir où se situe l'or pour réussir sa collecte. Ainsi, il faut avoir le savoir-faire et les matériaux nécessaires : heureusement, un petit investissement (dans une batée, un tamis, une pelle ou encore des tubes) suffit pour débuter.
Si l'or est le métal avec la connotation la plus noble, c'est parce qu'il est inaltérable, résistant à l'oxydation et aux températures élevées. Véritable base de travail pour les bijoutiers, il intéresse aussi les chercheurs dans le domaine des nouvelles technologies. Ainsi, on peut se rassurer sur la réputation de l'or : aucun effet de mode à craindre, il est et sera toujours un matériau très prisé !
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